« Montre-moi tes talons de chèques, je te dirai quelles sont tes valeurs » a dit la féministe américaine Gloria Steinem. Pas faux! L’être égale s’intéresse de très près à ces questions.

L’égalité femmes-hommes s’insère plus facilement dans les discours que dans les budgets! Pourtant, la notion de budget intégrant l’égalité femmes-hommes (BIE) ou budgétisation sensible au genre (BSG) est présente dans les cadres internationaux de l’égalité depuis plus de 40 ans (Convention pour l’élimination de toutes formes de discriminations envers les femmes – CEDEF en 1979, Plateforme de Beijing en 1995). Dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD/Agenda 2030), les pays sont invités à l’usage des budgets publics pour faire progresser l’égalité. Plus de 100 pays ont engagé des démarches dans ce sens et la BSG se met aussi en place dans des municipalités et des organisations. Que peut faire L’être égale pour vous aider à avancer ?
Sensibiliser et former : Les équipes ont besoin de comprendre pour agir, mais aussi les citoyen·nes et les élu·es. Les sensibilisations et formations peuvent porter sur l’égalité et ses enjeux, sur le montage des projets tenant compte de l’égalité, sur l’évaluation au prisme du genre, sur l’usage des outils et indicateurs de l’égalité …
Analyser les politiques : Difficile d’orienter les budgets sur l’égalité si les politiques ou cadrage politiques (politiques publiques ou d’organisations) n’accordent pas d’attention à la question. Nous pouvons, avec vous, identifier des points d’entrées pour réorienter les politiques.
Evaluer l’impact des politiques et programmes : Analyser les bénéficiaires avec une perspective de genre, pour mieux comprendre à qui profitent les budgets engagés, et sur quelles inégalités ils permettent d’avancer (ou pas …).
Chiffrer/compter : Les responsables des politiques et programmes ont besoin de chiffres sur les inégalités femmes-hommes pour objectiver les besoins budgétaires. Il faut aussi savoir chiffrer l’égalité dans les budgets : quels montants sont dédiés ou servent à faire progresser l’égalité ? Enfin, on peut chiffrer le coût de ne PAS cibler les inégalités, les violences par exemple, et le coût de le faire bien. Chiffrer et compter n’est évidemment pas une simple opération quantitative. L’analyse qualitative doit éclairer le chiffrage.
Développer une stratégie et des outils : La mise en place de la budgétisation sensible au genre nécessite des outils (d’analyse, d’évaluation, de cotation …). Des indicateurs, marqueurs, critères, grilles existent déjà, à adopter ou adapter, à inventer aussi.
Capitaliser, communiquer, apprendre : Les bonnes pratiques (et les moins bonnes) se partagent, même à petite échelle, pour que les erreurs ne se répètent pas, que les bonnes idées se propagent, que les synergies positives se mettent en place et que l’écosystème de l’égalité femmes-hommes progresse.
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